Cette année 2015, l’AIFRIS Association Internationale pour la Formation la Recherche et l’Intervention Sociale a tenu son congrès au Portugal, à l’ISSSP Instituto Superior do Serviço Social do Porto. Les 400 participants de nombreux pays se sont retrouvés à Matosinhos: les interventions ont été données alternativement dans les locaux de l’Institut et ceux de l’école de management de Porto, de l’autre coté de la rue. L’ambiance très conviviale, le temps ensoleillé et chaud avec une brise marine et les cris des mouettes journaliers, nous faisaient tous penser aux vacances. Les soirées sur la « ribeira », à la mairie alternativement de Matosinhos et de Porto pour des dégustations de Porto, ou dans les rues de la ville ont contribué à cette idée. L’accueil et la gentillesse des portugais, dans les écoles tant pour les repas ou l’organisation des salles facilitaient les échanges. Il faut noter la présence d’élèves pour nous guider et nous proposer des rafraîchissements ou des pâtisseries portugaises; et une troupe de théâtre de professionnels et de jeunes pour leur représentation en musique d’une pièce de Berthoud Brecht.
Le congrès a été dense en activités avec plus de 300 communications.
Pour le programme et la présentation des travaux, les sujets variés nous ont tous rempli d’intérêt avec pour la plupart des discussions enrichies chaque fois par les différences culturelles des pays présents. Les ateliers se sont enchainés à raison de 2 par demi-journée. La première et la cinquième demi-journée ont été consacrées à des conférences magistrales. L‘ouverture officielle par les professeurs Augusto Santos Silva puis Eugenio Rosa, économiste ont posé les bases portugaises sur le thématique de la multiplication des précarités. La seconde matinée de conférence magistrale avec les professeurs Eugenio Fonseca, président de Caritas Portugal et Didier Vrancken de l’Université de Liège, ont plutôt axés les réflexions sur l’articulation des responsabilités collectives et individuelles.
Pour la première fois dans un congrès AIFRIS ont été proposés des groupes de travail thématiques sur différents sujets dont celui de la professionnalisation des métiers du social. Ces groupes, présidés par un membre du conseil scientifique, ont prévu de se réunir et de faire circuler des informations pour les 2 ans à venir.
Jeudi soir a eu lieu l’Assemblée Générale de l’AIFRIS, rapports moral et financier approuvés, l’assemblée a validé l’internationalisation en cours de développement de l’association. Durant la journée, à l’heure du déjeuner une dizaine d’associations de différents pays (comme Aifris pour l’Italie, Abfrais, Aqsfrais pour le Canada et le Québec, … ) avait présenté leur nouvelle structure et leurs animations. Le continent Sud Américain a fait son entrée dans l’association avec la première association brésilienne. Les challenges sont maintenant de poursuivre la croissance des membres, passée de 250 (en 2009) à 1800 (en 2015), et de trouver des financements tant pour la survie de l’association que pour permettre à des membres de pays défavorisés de pouvoir participer aux congrès. Un financement de l’état Français a déjà été obtenu et un dossier auprès de la région wallonne est en cours. Ce même soir, les participants se sont retrouvés pour la soirée festive à la Casa Thiago. Percussions et buffet portugais du nord ont fait les délices des hôtes.
Le congrès s’est terminé vendredi matin avec des tables rondes magistrales abordant les thèmes de l’intervention sociale en situation de crise humanitaire (Liban et Tunisie), la présentation d’initiatives démocratiques participatives (France, Belgique, et Canada) et une discussion sur le revenu de base inconditionnel.
Article écrit à l’occasion du Congrès AIFRIS à Porto, le 11 juillet 2015
Wecompany 